8 septembre : plus de 500 manifestants contre la provocation de la mairie de Rennes

Après 7 mois de manifestations pour obtenir le retrait et l’abrogation de la loi Travail, le mouvement social n’a pas perdu de sa longévité et de sa vivacité.

Pourtant, le gouvernement Hollande a tout essayé pour essayer de dissuader la population et les salariés de manifester contre la loi El Khomri : interdiction de manifester, assignation, charges de police, des centaines de blessés, utilisation massive de grenades lacrymogènes.

Aujourd’hui, la député maire de Rennes utilise une autre arme : celle de taper au portefeuille les animateurs de cette mobilisation que sont les syndicats. Elle nous envoie un avis de paiement pour une facture hypothétique de remise en état de la salle de la cité, rebaptisée maison du peuple

Mais rien n’y a fait. Rien n’y fait !

MANIFESTATIONS : LE RETOUR

C’est ainsi que ce jeudi 8 septembre, plus de 400 manifestants se sont rassemblées devant la place de la mairie. L’Union syndicale Solidaires a été soutenue par les organisations syndicales CGT et FO, certaines organisations politiques, l’aginterpro et l’ag de Rennes2

L’union syndicale Solidaires a apporté 46 345 euros en photocopie de billets à l’effigie des affairistes, Mme Appéré et M. Hollande.

L’union syndicale Solidaires a ensuite tenté de manifester pour rejoindre symboliquement la salle de la cité.

Les manifestants en ont été empêchés par un dispositif policier nerveux et important.

NOUS N’AVONS PAS LES MÊMES VALEURS

Pour rappel, la maison du peuple a été occupée 2 fois et évacuée militairement 2 fois. L’union syndicale Solidaires a signé une convention d’occupation des lieux seulement du 4 mai au 11 mai. Par conséquent, nous imputer des frais de remise en état d’un lieu qui, d’une part était peu entretenu et qui d’autre part, a subi l’assaut du RAID et des gardes mobiles par 2 fois, nous semble peu sérieux. Nous contesterons donc cet avis de paiement devant les juridictions compétentes.

L’union syndicale ne serait pas opposée à la remise en état de la maison du peuple à la seule condition que ce lieu soit mis à la disposition permanente du mouvement social.

Mais nous constatons que les choix politiques du gouvernement et de la mairie sont d’accorder des centaines de milliers d’euros d’argent public à des fins strictement privé (les commerçants) et de faire payer les syndicalistes, représentants des salariés.

La lutte pour l’abrogation de la loi travail est loin d’être finie.

L’union syndicale Solidaires appelle à manifester le 15 septembre à Rennes 11h esplanade Charles de Gaulle pour obtenir l’abrogation de la loi travail.

Rennes le 8 septembre 2016

récit et photos sur le site de Sud Santé-Sociaux